Fistule artério-veineuse (FAV) ?
Les veines superficielles n'ont pas un débit suffisant pour permettre l'hémodialyse. Pour cette raison, le chirurgien doit créer, sous anesthésie locale, une fistule artérioveineuse (FAV). II s'agit de relier une veine à une artère proche, de telle sorte qu'une partie du sang artériel soit détournée dans la veine. Celle-ci va se dilater, sous l'effet de la pression du sang, et assurer un débit sanguin suffisant pour être piqué facilement. On choisit le plus souvent une veine de l'avant-bras ou du bras préférentiellement sur le bras "non-dominant" (c'est à dire le bras gauche pour les droitiers et réciproquement), moins sollicité dans la vie courante. Le délai de son développement est variable : quelques semaines à plusieurs mois. La fistule doit être réalisée suffisamment tôt pour être bien développée au moment de la nécessité d'être dialysé.
Sa ponction peut être difficile au début, mais doit s’améliorer en quelques semaines. La douleur liée à la ponction est diminuée ou supprimée par l’application d’un anesthésique local sur la peau (crème ou timbre auto collant) à domicile à l’endroit des points de ponction une heure avant la séance de dialyse.
Des complications peuvent survenir dans le temps (développement excessif, dysfonctionnement, caillotage…) nécessitant à une ou plusieurs interventions chirurgicales ou des explorations complémentaires (radiographies, échographies...).
Des précautions doivent être prises pour assurer sa longévité. Il faut éviter :
La prothèse vasculaire ?
Il en existe plusieurs types. La plus fréquente est en goretex (PolyTetraFluoroEthylène). Il s’agit d’un tuyau souple interposé entre une artère et une veine au niveau de l’avant-bras, du bras ou de la cuisse. Contrairement à la fistule artério veineuse elle est d’utilisation plus rapide (2 à 3 semaines). Par contre ses dysfonctionnements sont plus fréquents et la longévité moindre. On n’y a recourt que si la réalisation d’une fistule artério veineuse est impossible. Elle est mise en place sous anesthésie générale au bloc opératoire par un chirurgien vasculaire après consultation chirurgicale et anesthésique. Un repérage des vaisseaux sanguins peut être réalisé au préalable par écho-Doppler. Le choix du site sera préférentiellement au niveau du bras "non-dominant".
Comment ponctionner la fistule artério-veineuse ?
Deux piqûres sont nécessaires sur la fistule, avec des aiguilles de gros calibre pour faciliter le débit du sang :
- Une aiguille dite artérielle sert à aspirer le sang à épurer,
- Une aiguille dite veineuse sert à réinjecter le sang épuré,
Ces deux aiguilles sont reliées au circuit extracorporel de dialyse, lui-même branché au générateur de dialyse.
Pour en savoir plus sur l'hémodialyse
Le cathéter de dialyse péritonéale sert à introduire dans le ventre un liquide de dialyse, appelé "dialysat" contenu dans des poches plastiques stériles que l'on adapte à la tubulure. La cavité péritonéale peut contenir jusqu'à 3 litres de dialysat. Les échanges entre le dialysat et le sang permettent d'éliminer les déchets et l'eau en excès. En quelques heures, ce dialysat est saturé. C'est pourquoi il faut renouveler régulièrement le liquide contenu dans la cavité péritonéale.
L'abord péritonéal
Pour utiliser le péritoine comme filtre, il faut créer un abord péritonéal. II est nécessaire pour cela d'introduire chirurgicalement, dans la cavité péritonéale, sous anesthésie locale ou générale, un petit tuyau en plastique très souple appelé « cathéter ». Le cathéter sort en partie à l'extérieur du ventre. II ne risque pas de se déplacer ni de tomber lorsque l'on bouge, car il est fixé à l'intérieur de l'abdomen. II ne fait pas mal et ne gêne pas les mouvements. A son extrémité, on adapte une tubulure permettant de faire la dialyse.
Le cathéter de dialyse péritonéale
Il s'agit d'un tuyau creux et flexible introduit dans la cavité abdominale entre les deux feuillets du péritoine. Il ne comporte qu’une seule voie qui assure alternativement l’aller et le retour du liquide d’échanges. L’accès au sang est réalisé par la vascularisation du péritoine. Il est posé sous anesthésie locale ou générale par un chirurgien digestif ou le néphrologue au bloc opératoire en respectant des conditions strictes d’asepsie.
Le risque infectieux est maîtrisé par la présence d’une valve anti-retour à l’orifice externe du cathéter et sous la peau par un système de contention (CUFF). Il doit être manipulé avec beaucoup de précaution et d’asepsie. Il est conseillé de le protéger en dehors des dialyses par un pansement stérile et étanche.
La séance s’effectue en trois phases :
Le remplissage et la vidange du dialysat peuvent se faire de plusieurs manières
Pour en savoir plus sur la dialyse péritonéale :
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